4 questions à Antoine Jean Joseph DIANDY (Sénégal)

23 mars 2022 12 Par francobad

Antoine Jean Joseph Diandy, dit « Tony » est le Président de la Fédération Sénégalaise de Badminton (FESBAD). 

1- Pouvez-vous vous présenter rapidement, quel a été votre parcours dans le badminton ? 

Je m’appelle Antoine Jean Joseph DIANDY dit « Tony ». Natif de l’Ile de Gorée au Sénégal, située à 4,5 km de Dakar. Marié et père de deux enfants. Je suis Product Manager dans une Société Commerciale Africaine. Par ailleurs, Conseiller Municipal élu à la Commune de l’Ile de Gorée en charge de la Coopération Décentralisée et des Goréens de l’Extérieur, Officier d’Etat civil, et membre du Rotary International. 

Je suis issu d’une famille très sportive : j’ai pratiqué la Natation en étant double champion universitaire du Sénégal (UASSU) et j’ai pratiqué l’Athlétisme en étant champion de Dakar en 84, en saut en hauteur. Par la suite ma passion s’est tournée vers le football et je me suis licencié à l’ASC Coumba Castel de l’Ile de Gorée mais aussi licencié au Basket et au Tir sportif à la Fédération Sénégalaise de Tir et de chasse. A ce jour, j’ai glané cinq licences sportives. Tour à tour, j’ai dirigé les sections de Natation et Basket de l’US Gorée et maintenant Président de la Section de Badminton. Pour rappel, l’Union Sportive Goréenne est le deuxième plus vieux club sportif du Sénégal après celui de la Jeanne D’Arc. Président de la Ligue de Natation pendant 7 ans, cette expérience m’a permis de bien manager le Comité National de Promotion du Badminton de mon pays après avoir été porté à sa tête en décembre 2019. 

Mes premières prises de raquette et smashes ne remontent pas à très longtemps. Je dois dire qu’en janvier 2020, c’est la Coach Halima LY qui m’a initiée à la pratique. Sportif de mon état, j’ai appris très vite cette discipline très dynamique et passionnante. Aujourd’hui je puis vous assurer que je demeure un passionné du Badminton et je transmets cette passion à mon entourage car je ne parle que du Badminton et de ses bienfaits sportifs.

2-  Vous êtes le président de la Fédération Sénégalaise de Badminton nouvellement créée, quelles ont été les étapes qui ont permis sa création ?  

Il faut reconnaître qu’en 2004, Olivier BIME et d’autres Sénégalais ont échangés les premiers coups de volants et posés les premiers jalons. Jusqu’en 2019, le Badminton s’est pratiqué au Sénégal sans administration, des joueurs ont été formés grâce à des coopérations par le biais du Ministère. Dès lors, le ministre des Sports, Monsieur Matar BA a jugé utile de mettre en place un Comité National de Promotion (CNP) avec comme mission de vulgariser, de développer et de promouvoir le Badminton sur toute l’étendue du territoire. Tout étant entendu que cela passerait nécessairement par la création de Clubs et de Ligues. 

Dès lors, nous nous sommes mis au travail et nous avons envoyé un entraineur M. Adrame NDIAYE se former en Egypte où il a obtenu son diplôme d’entraineur BWF niveau 1. Dans la foulée nous avons rempli les formalités afin de devenir membre associé de la BWF. Candidature acceptée dès le mois février 2021, nous ouvrant une acceptation à la BCA et à l’AFB. Nous avons profité de la Pandémie de la Covid pour organiser des formations en ligne et nous nous sommes lancés dans Shuttle Time et à ce jour nous avons formés 11 formateurs, 121 enseignants exclusivement des professeurs d’EPS, et d’autre part 5 arbitres tous certifiés BWF et 10 officiels techniques.  

La mise en place d’une Commission de rédaction des statuts et du règlement intérieur de la future Fédération nous a aidé dans l’acception de nos textes par la BWF.  Au vu du travail abattu en deux ans, le Ministère, sur les recommandations de la Direction des Activités Physiques et Sportives (DAPS) et du Comité National Olympique du Sport Sénégalais (CNOSS), nous a donné le feu vert pour nous ériger en Fédération Sénégalaise de Badminton dont l’Assemblée Générale s’est déroulée le 12 février 2022. Je dirais que le mois de février nous porte chance ! 

A l’issue de cette Assemblée Générale, d’abord Extraordinaire pour la validation des statuts, et par la suite Ordinaire pour l’élection du Bureau fédéral : j’ai été porté par acclamation à la tête de cette nouvelle et historique Fédération. Une nouvelle mission commence tel un sacerdoce avec une nouvelle équipe fédérale composée à parité égale de 4 Femmes et 4 Hommes. 

3- A quelle place aimeriez-vous amener le badminton au Sénégal ?  

Le Badminton Sénégal s’est construit par étape. Nous voulons asseoir une bonne administration fédérale avec les bonnes ressources humaines qui la composent. Nous fixer des objectifs raisonnables et accepter d’apprendre. Notre politique sportive est basée sur la jeunesse, nous faisons le focus sur les catégories de jeunes, et nous sommes persuadés que d’ici peu, nous pourrons rivaliser avec les meilleurs du Continent Africain. Aussi, nous avons ouvert une antenne en Europe basée en France pour suivre les binationaux qui pratiquent le Badminton. 

Au Sénégal, nous entendons démocratiser cette discipline, jadis réservée pour les nantis, et donner l’opportunité à chaque enfant de pratiquer le Badminton. Nous voulons qu’au plus profond du Sénégal, chacun puisse le connaître et le pratiquer. 

4- Que représente pour vous les valeurs de la francophonie à travers le badminton ?  

Lors de notre installation en 2019, j’avais promis au ministre des Sports Monsieur MATAR BA d’être le 20ème pays africain et ainsi le 39ème pays membre de l’Association Francophone de Badminton et je prends à témoins M. Olivier BIME, M. Sahir EDOO Secrétaire Général de la BCA et M. David CABELLO membre du bureau Exécutif de la BWF. Une fierté pour nous d’appartenir à cette famille francophone et surtout de partager les valeurs de l’Olympisme. Les pays francophones doivent jouer pleinement leur rôle tout en renforçant la solidarité sportive en termes d’échanges et de bonnes pratiques afin de faire face aux joutes sportives à venir. Le meilleur est à venir !