4 questions à Bernadin BOPKE (Bénin)
Quel a été votre parcours dans le badminton ?
“J’ai fait des études en management des projets des organisations au Bénin et j’étais également athlète de haut niveau d’athlétisme, interrompu rapidement, pour problème de santé.
Dans le cadre d’un programme d’échange universitaire au Canada, j’ai découvert le badminton avec Aubin Assogba. 2 ans plus tard, nous avons avec Aubin Assogba, actuel président, créé la Fédération Béninoise de Badminton et je suis nommé au poste de Directeur Général. Alors professeur d’EPS et Directeur Général de la FBBaD, je passe en 2012 la formation d’enseignants Shuttle Time nous permettant d’accélérer le développement du badminton dans le milieu scolaire.
Je suis alors également nommé coordonnateur du programme Shuttle Time au Bénin. 3 ans plus tard, je passe dans la même année les formations de tuteur Shuttle Time (permettant de former des enseignants Shuttle Time) ainsi que d’Entraîneur BWF de Niveau 1, me permettant de mettre en place (toujours avec Aubin) les premières actions Shuttle Time au Bénin.
En 2017, je réussis avec brio ma formation d’Entraîneur BWF de Niveau 2, me permettant d’apporter une contribution encore plus élevée au sein du pôle de formation béninoise. En 2019, avec une invitation de la Confédération Africaine, j’obtiens un nouveau diplôme en tant que « Trainer », c’est-à-dire formateur de tuteurs Shuttle Time.”
Dans quoi êtes-vous impliqués actuellement ?
“Actuellement, j’exerce depuis juin 2019 en tant que Responsable Régional de Développement auprès de la Confédération Africaine de Badminton. Je coordonne les actions francophones de badminton sur le territoire Africain, dans le but de développer le badminton Africain au niveau sportif et au niveau administratif.
J’ai pour objectif de dynamiser la formation dans le milieu scolaire et au haut niveau. Mes différents voyages me permettent d’accéder à des informations et des connaissances au niveau sportif à travers la formation, puis au niveau de l’administration.”
Selon vous, que représente le badminton en Afrique et plus précisément pour les Béninois ?
“Le badminton en Afrique se développe de plus en plus au fil des années. Il y a de réel changement au niveau des administrations : des pays francophones comme le Bénin et des pays anglophones comme l’Ethiopie, se sont développés à ce niveau.
La formation des entraîneurs constitue un renforcement pour que chaque pays se développe au niveau des techniciens. Actuellement il y a déjà 27 pays dynamiques sur le développement du programme Shuttle-Time. Grâce à cela, des pays ont aujourd’hui une forte reconnaissance sur leur niveau de badminton, comme l’Egypte, l’île Maurice et le Nigéria se retrouvent à la tête des coupes d’Afrique.
Les joueurs sont aussi bien classés, ils sont à la limite pour se qualifier au Jeux Olympique 2020. Il y’a un Nigérian, un Mauricien et un Egyptien.
Concernant le badminton béninois, le badminton est présent dans plus de 20 communes : très rares sont les Béninois qui ne connaissent pas le badminton. Ce sport fait parler du bénin au niveau continental. Aujourd’hui le Bénin est 9ème sur 43.”
Quel est votre point de vue sur les valeurs de la francophonie à travers le badminton ?
“A mon sens, il faut être fier de parler la langue française. Au niveau de la confédération sur 44 pays affilés, il y’en a 19 qui sont des pays francophones. Les anglophones ont longuement dominé mais aujourd’hui les pays francophones africains se développent de plus en plus. Il s’agit de tout faire pour que les documents administratifs soient en français, les mails ou des vidéos soient traduits en français pour déléguer la formation aux pays francophones.
Le but est d’avoir une équité entre les membres anglophones et francophones pour qu’ils aient à leur disposition les mêmes ressources. Pour cela, je tiens à remercier l’AFB pour tout ce qu’elle fait. L’AFB est un partenaire très important pour nous, pour développer le badminton francophone sur le territoire africain.”